OFFICIELLEMENT MAL APPRIS !
MEPRIS DE LA LANGUE FRANÇAISE
Est officiellement mal appris le service des allocations familiales qui rélève du ministère fédéral de la Santé nationale et du Bien-être social et qui a son bureau à 122, rue Front Ouest, à Toronto.
A une lettre écrite en français pour annoncer le décès d'un enfant recevant l'allocation familiale, M. F. C. Jackson, directeur régional du service des allocations familiales, à Toronto, répond uniquement en anglais. La formule qu'emploie M. Jackson, tout en étant empreinte d'une grande dignité et exprimant de nobles sentiments à l'occasion du décès d'un être cher, comporte cependant un traquenard comme savent en utiliser les esprits machiavéliques: l'annonce du décès a été faite par une lettre (en français) signée de la main du père or, M. Jackson écrit (en anglais) à la mère et ne fait aucunement mention de la lettre reçue: il se contente d'exprimer ses plus profondes condoléances à la mère (qu'importé le père, il ne doit pas avoir de chagrin, lui!) à la suite du décès qu'il a appris. D'où et de qui? Il ne le dit pas. Machiavel aurait-il inventé procédé plus insidieux pour se moquer des gens?
Il n'en reste pas moins qu'une lettre écrite en français au service que dirige le fonctionnaire fédéral F. C. Jackson, à Toronto, fonctionnaire qui rélève du ministère fédéral de la Santé nationale et du Bien-être social, est restée sans réponse.
Celui qui ne répond pas aux lettres qu'il reçoit, a-t-on accoutumé de dire, est un mal appris. Et quand ce manque de politesse est le fait de quelqu'un qui est constitué en autorité ou qui représente l'autorité, il faut alors affirmer qu'il se rend coupable d'un manque officiel de politesse; il est officiellement mal appris !
Ce petit fait, gros de conséquence, n'est-il pas un exemple frappant du souverain mépris dans lequel les fonctionnaires (?) fédéraux tiennent la langue française et tout ce qui est français au Canada? Et pourtant, un naif député de langue française de la province de Québec ne disait-il pas, à la Chambre des communes d'Ottawa, le 21 décembre 1951:
... Ottawa, le seul endroit au monde où les intérêts des Canadiens de langue française peuvent être défendus efficacement...
La preuve; adressez-vous en français aux fonctionnaires du gouvernement d'Ottawa et vous verrez qu'ils vous répondront en anglais ou ne vous répondront pas du tout..
À l'occasion du départ de notre vicaire le Rev. Père F. Forest pour la paroisse de St.-Vincent de Paul de North Bay, les paroissiens de Field lui manifestèrent leur gratitude et leur attachement, mercredi soir par une soirée d'adieu.
La fête fut rehaussée par la présence de M. le Cure et des deux missionnaires qui prêchent actuellement notre retraite paroissiale.
M. Joseph Berthelot se fit l'interprète de tous les paroissiens auprès du Rev. Père dans une courte adresse très appropriée.
Un don de la part des paroissiens fut présenté par M. le Maire Lorenszo Murphy.
La direction de notre feuille paroissiale désire remercier sincèrement le Rev. Père Forest, qui fut un collaborateur dévoue de notre Courrier durant son court séjour parmi nous.
A son successeur, le Rev. Père Dubuc nous souhaitons la plus cordiale bienvenue.
ATTENTION ATTENTION
Mardi le 13 mai 1952 à la Salle Paroissiale
ASSEMBLEE MENSUELLE DU CENTRE DE RECREATION
Les organisateurs désirent rencontrer tous ceux qui sont intéresse à prêter main forte à l'organisation ou à jouer à la balle molle.
Le but est de former une ligue de balle molle locale.