Historique des premières dix années de la Société
SOCIÉTÉ HISTORIQUE
DU NIPISSING
“NOTRE HISTOIRE”
1979-89
SITES DU SIÈGE SOCIAL DE LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE : ÉCOLE SECONDAIRE ALGONQUIN, NORTH BAY
AVANT-PROPOS
C’est en 1979 qu’un groupe de Canadiens-français de la région, conscients du péril de l’assimilation dont étaient menacés leurs compatriotes voulurent lutter contre ce fléau en fondant la Société historique du Nipissing. Son objectif premier, éveiller chez les francophones leur sentiment d’appartenance.
En témoignage de quoi, nous sommes très fiers de vous présenter dans ce bulletin, l’historique de notre Société, malgré sa courte existence. En fait, sous la plume de Madame Laurette Laboret, elle retrace pour nous les événements qui ont mené à la fondation même de la Société historique tout en soulignant son apport dans la préservation de notre patrimoine.
Par le truchement de ses publications et le dévouement inlassable de ses membres, la Société historique poursuit toujours son travail de cultiver cette fierté d’appartenance tout en y relevant ses sources. Elle est toujours à la recherche de pionniers prêts à partager leurs souvenirs et leurs documents. Elle invite aussi les personnes disposées à écrire un ou plusieurs chapitres portant sur l’histoire des Franco-ontariens du Nipissing de bien vouloir se faire connaître.
Michel Dupuis
LA SOCIETE HISTORIQUE DU NIPISSING
Depuis quelque temps l’idée d’une Société historique fermentait dans la tète de quelques personnes. Mais comment initier la chose quand il y a ni argent, ni local, ni équipement, rien que de la bonne volonté? Mais tout à coup, en 1978, le Conseil scolaire des Écoles séparées du district de Nipissing entreprend une recherche sur l’assimilation des francophones de notre région et confie cette recherche à Laura Gueguen-Charron. Fortes des recommandations suggérées et de l’appui financier du même Conseil scolaire, trois personnes décident de faire le premier pas.
C’est le 15 février 1979 que Laurette Larocque-Laboret, Annette Bisson-Soroka et Michel Dupuis se mettent d’accord pour fonder une Société historique. La réunion se tient au bureau de l’Association canadienne-française de l’Ontario (l’A.C.F.O.) qui à l’époque faisait partie de l’appartement de Michel Dupuis, situé au 392, chemin Airport, au numéro 402. Le comité exécutif est formé. Il se compose de Laurette Larocque-Laboret, présidente, d’Annette Bisson-Soroka, trésorière, et de Michel Dupuis, secrétaire.
Ils préparent en gros les objectifs de cette nouvelle Société historique : les prévisions budgétaires pour l’année 1979, les rencontres de formation avec la Société historique du Nouvel-Ontario à Sudbury, la préparation de la publicité pour les journaux et les bulletins paroissiaux ainsi qu’à la radio et à la télévision. Ils choisissent la devise de la Société.
« Je me souviens
Des jours anciens »
Verlaine
Deux semaines plus tard, soit le 6 mars 1979, la période de formation commence par une rencontre avec Gaëtan Gervais
PhD., historien, de l’Université Laurentienne. On étudie un projet d’apprentissage dans les techniques de la recherche historique, à la suite de quoi, la Société s’engage à monter, dès le début, une bibliothèque afin de stimuler les recherches.
Le Conseil de la Société est complété par le choix des coordonnateurs représentant diverses régions du Nipissing : Marie Duhaime et Oscar Piette de la région ouest, Antonio Chénier et Roland Larivière de la région est. Diane Lalande est nommée bibliothécaire, poste qu’elle occupera pendant sept ans. Quelques mois plus tard nous ajoutons Laura Gueguen-Charron comme vice-présidente et Octave Coursol comme recherchiste. Dès le mois de juin, grâce à la générosité du Conseil scolaire, nous aménageons dans un local de l’école Saint-Vincent-de-Paul, rue Wyld, que nous partageons avec l’A.C.F.O.. (Cette section de l’école fut démolie par la suite.) Nous y tenons notre première assemblée officielle. Les objectifs de la Société historique sont définis comme suit :
1) retracer les sources des francophones du district de Nipissing;
2) faire revivre l’histoire des familles pionnières;
3) retracer et conserver dans nos Archives tous documents, contrats, souvenirs, photos concernant nos ancêtres;
4) éveiller et promouvoir la fierté d’appartenance;
5) publier des documents historiques.
Il va sans dire que ces objectifs visaient aussi la revendication des droits des francophones.
Le premier Conseil comprend les personnes indiquées sur la photo.
2e rangée de g. à d.
Oscar Piette, Octave Coursol, Marie Duhaime, Roland Larivière, Diane Lalande, Antonio Chénier
1e rangée de g. à d.
Michel Dupuis, Laurette Larocque-Laboret, Laura Guegue-Charron, Annette Bisson-Soroka
Dès sa formation, en mars 1979, la Société présente un mémoire au Conseil municipal de North Bay en vue de suggérer que certaines rues de la ville commémorent la mémoire des pionniers canadiens-français. Grâce aux recherches faites par Annette Bisson-Soroka, à la coordination de Michel Dupuis, Laurette Laboret fait deux présentations au Conseil municipal de North Bay en vue d’appuyer nos demandes – le 7 mars 1979 et le 19 février 1980. A chaque présentation il y avait une forte délégation de la Fédération des femmes canadiennes-françaises, des Richelieu, de l’Association canadienne-française de l’Ontario et de divers mouvements francophones de la ville. Les noms suivants sont finalement acceptés par le Conseil municipal : Chapleau, Cholette, Dicaire, Larocque et Marceau. (Nous recevons des félicitations du Conseil municipal qui trouve notre présentation bien documentée sans être biaisée.)
La première année se passe à l’achat d’équipement, à l’aménagement du local, à l’achat de livres historiques et généalogiques se rapportant à la région de Nipissing, à la fondation et au développement de la bibliothèque, à la publication du premier livre de la série Études historiques : Une bibliographie de sources historiques du district de Nipissing, préparé par Jeanne Pilon de Sudbury, à l’étude et à la formation d’une Constitution, à une démarche d’incorporation à la province d’Ontario. La Charte est enfin reçue le 20 septembre 1980 et porte le numéro 454216.
De gauche à droite:
Laurette Larocque-Laboret, Michel Dupuis et Annette Bisson-Soroka.
L’inauguration officielle de la Société et l’adoption de la Constitution se font à la première assemblée annuelle tenue à l’école Cité des Jeunes, le 3 mai 1981. A cette occasion se fait aussi le lancement du deuxième livre d’Études historiques : La colonisation française et canadienne du Nipissing 1610-1920, par le professeur Gaëtan Gervais PhD. Ce dernier donne la conférence d’occasion très appréciée de tous.
Le concours historique annuel est d’abord présenté aux élèves des septièmes et huitièmes années. Deux ans plus tard, il est aussi offert aux élèves des neuvièmes et dixièmes années. Des centaines d’étudiants y participent. La proclamation des lauréats se fait dans le cadre des célébrations de la Saint-Jean-Baptiste. Depuis 1985, les trophées sont gracieusement offerts par l’Alliance des Caisses populaires de l’Ontario. Bernard Giroux devient le directeur de ce concours historique annuel et, avec les années, le concours reçoit l’appui de Blanche-Hélène Tremblay, Rhéo Courchesne, Anne-Marie Barry et Ronald Gervais.
Projet Jeunesse ’80 est la première entreprise parrainée par la Société historique, sous la direction de Marie Duhaime et d’Annette Bisson-Soroka. Elle comprenait trois étudiants : Christine et Marie Soroka et Jean-André Legault. Le matériel recueilli a servi à la troisième publication d’Études historiques : Nos belles figures d’autrefois.
La Société historique envoie une délégation à Timmins afin d’assister au festival portant sur notre patrimoine. Marie Duhaime présente une causerie sur les écoles d’autrefois. Antonio Chénier fait une démonstration de fabrication de beurre et de crème glacée avec des appareils de jadis. Laurette Laboret, Diane Lalande, Octave Coursol et Michel Dupuis s’occupent pendant deux jours, d’une exposition de livres historiques et des publications de la Société.
Il y a présentation et exposition au Château à Sturgeon Falls par Laurette Laboret et Octave Coursol. Cela a suscité tellement d’intérêt que les résidents du Château ont organisé un marcheton dans le but de recueillir des fonds pour des recherches en généalogie.
Le lancement du livre Nos belles figures d’autrefois se fait à l’occasion de l’assemblée annuelle tenue à Sturgeon Falls le 2 mai 1982. L’honorable Jean-Jacques Blais, conférencier, nous fait découvrir comment l’histoire de notre région est d’un intérêt tout à fait remarquable. Il est bon de souligner la présence des personnes dont l’histoire est racontée dans cette dernière publication. Chacune reçoit à titre gratuit un exemplaire du document. Leurs photographies sont exposées dans un album souvenir préparé par Diane Lalande. De nombreux tableaux préparés par Octave Coursol sont exposés. Ils représentent les plans de la ville de Sturgeon Falls à ses débuts ainsi que plusieurs modèles d’arbre généalogique.
Laura Gueguen-Charron représente la Société historique au Comité du Centenaire du rail de North Bay. Elle fait pression pour que les deux langues officielles soient respectées. Annette Bisson-Soroka prépare une excellente traduction du dépliant de publicité.
Les « Voyageurs » arrivent à North Bay le 1er juillet 1982. C’est un groupe de jeunes qui veulent revivre l’expérience des premiers voyageurs en se rendant en canots de Montréal à la baie Georgienne. La Société historique est représentée par Diane Lalande, Rhéo Courchesne et Laurette Laboret. Un joli parchemin, commémoratif de leurs exploits, est offert aux Voyageurs avec quelques publications. La présentation se fait en français à l’Hôtel de ville de North Bay. Au spectacle donné par la suite au parc Champlain, les Voyageurs nous remettent le texte historique de leur voyage ainsi qu’un certificat souvenir.
Le travail se continue : rencontres d’organisations, centaines d’heures de correction du concours historique, révisions et lectures des épreuves de nos publications; préparation des répertoires de mariages par Diane Lalande, Octave Coursol et Laurette Laboret et publiés par le frère Houle d’Ottawa de la Société franco-ontarienne d’histoire et de généalogie; expositions de livres à diverses occasions; présentation d’antiquités aux écoles par Diane Lalande, Marie Duhaime, Lucie Dupuis-Larocque, Hélène Legros et Laurette Laboret; rencontres avec d’autres organismes; participation par Laurette Laboret à la grandiose inauguration à Ottawa de la Société franco-ontarienne d’histoire et de généalogie; recherches généalogiques d’une durée de trois jours, à la bibliothèque municipale de North Bay ayant comme personnes-ressources Diane Lalande, Octave Coursol et Robert Boisvert; aide matérielle au nouveau journal l’Ancre par le prêt d’une machine à écrire et par contributions historiques; formation d’un comité de rédaction composé de Lucie Dupuis-Larocque, Laurette Laboret, Rhéo Courchesne et Michel Dupuis; participation avec l’A.C.F.O. afin d’honorer les pionniers de la région lors des fêtes de la Saint-Jean. L’assemblée annuelle de 1983 se tient à North Bay le 19 avril à l’école Saint-Paul. La conférencière prévue, Mme Louise Décarie-Marier, présidente et co-fondatrice de la société franco-ontarienne d’histoire et de généalogie (S.F.O.H.G.) d’Ottawa, doit annuler sa visite à la dernière minute. Heureusement, Octave Coursol vient à la rescousse en nous expliquant la marche à suivre dans le développement d’une recherche généalogique. S. Antoinette Ricard a.s.v. nous lit un discours de Monseigneur Latulippe, prononcé à Ottawa en 1916, relativement au règlement XVII. Le document nous est remis pour nos Archives.
Le projet Expérience ’83 est lancé par la Société, sous la direction de Rhéo Courchesne, aidé des étudiants Annie Gagnon et André Chartrand. Suit une publication avec photos et dessins intitulée : A la recherche des antiquités de chez nous. Nous en sommes à la deuxième édition.
La Société assume les frais d’inscription des dates des dates des premières fêtes de la Saint-Jean-Baptiste sur le socle du monument Jacques-Cartier à l’entrée ouest de la ville.
L’assemblée annuelle se tient à Mattawa le 27 mai 1984, à l’école Sainte-Anne. Le Père Germain Lemieux s.j., folkloriste bien connu, nous parle des loisirs qu’avaient nos ancêtres et du rôle que la musique y jouait. Blanche-Hélène Tremblay présente le conférencier et Michel Dupuis le remercie. Le goûter est servi par la Fédération des femmes canadiennes-françaises de Mattawa. C’était à l’occasion des fêtes du Centenaire de la ville.
Les fêtes bicentenaires de l’Ontario se préparent. La Société parraine le projet « Modes d’Antan » sous l’habile direction d’Annette Bisson-Soroka et de la Fédération des femmes canadiennes-françaises. Le défilé se tient au parc Lee à l’occasion des fêtes de la Saint-Jean. Floriane LeBlanc est rédactrice et commentatrice. Les ravissants costumes nous sont gracieusement offerts par le Centre des Arts d’Ottawa. L’ambiance musicale d’autrefois ainsi que la grâce des mannequins et de la commentatrice ajoutent au charme de l’événement.
La Société s’implique en demandant la traduction des inscriptions sous les quatre sculptures du monument Champlain dessiné par M. Hanz Weimer de la North Bay Historical Society. Quatre sculpteurs renommés de l’Ontario y compris H. Weimer ont gravé dans le cuivre des scènes historiques de la région. Ce monument à Champlain est dévoilé au parc Champlain le 24 mai 1984, par une pluie battante. Diane Lalande, Laurette Laboret, Michel Dupuis et Raymond Colbourne sont présents. Par la même occasion, nous saluons un autre groupe de « Voyageurs » qui retracent en canots le voyage de Champlain de Lachine à Thunderbay. Laurette Laboret et Octave Coursol se rendent souvent au North Bay Area Museum faire des expositions de livres lors des occasions spéciales. Ils laissent plusieurs de nos publications qui sont offertes aux nombreux touristes qui visitent le musée.
L’année suivante a été l’année la plus productrice de l’histoire de la Société : la publication du livre : L’Union des cultivateurs franco-ontariens dans le district de Nipissing (1920-1955) par Maurice Cabana-Proulx. Le lancement de ce livre se fait à l’assemblée annuelle tenue à Verner à l’école Saint-Jean-Baptiste, le 15 septembre 1985. A cette occasion, Maurice Cabana-Proulx, conférencier, nous indique que ses recherches portent surtout sur l’histoire agricole afin d’exposer la pénétration des idées nationales, de partager le folklore et de préserver le patrimoine agricole.
M. Gaëtan Serré et sa sœur Florence Rainville de Désaulniers nous divertissent avec de la musique du bon vieux temps, pendant que les dames de l’Union culturelle de Verner nous servent un succulent goûter. Octave Coursol expose des cartes de la région.
Près du village indien de Beaucage sur le lac Nipissing, autrefois la mission du Saint-Esprit, desservie par les Jésuites, se trouve un monument mystérieux et intrigant. Il ne porte ni date, ni nom, seule l’inscription qui suit :
« Ci-git le dernier souvenir de vingt ans de bonheur qu’un père malheureux
a changé en malédiction pour sa fille ingrate. »
Le monument de Beaucage
A partir de ce fait historique, Camille Perron, professeur à l’école secondaire Algonquin, a su créer une légende mettant en relief un drame issu d’un conflit de deux cultures. Il l’a située sur le lac Nipissing vers le dix-neuvième siècle.
La Société historique parraine ce projet, soit la publication du livre : Le mystère de Beaucage. Le lancement se fait le 10 novembre 1985, chez les Compagnons. La salle est comble. Laurette Laboret préside la rencontre. Camille Perron nous parle de sa publication ainsi que de la pièce de théâtre qu’il a écrite sur le même sujet. Cette pièce du même nom sera interprétée en décembre par la troupe du-bord-du-lac dont le fondateur-directeur est André Sauvé. Comme présage du succès qui suivra, il règne dans la salle une sérénité palpable, un esprit de fraternité remarquable et une fierté d’appartenance inouïe. Pendant cinq jours, à l’auditorium de l’école Algonquin, à salle comble, la troupe du-bord-du-lac avec ses trois cents figurants fait vibrer les cœurs au drame qui se déroule. C’est un succès extraordinaire qui fait la une des journaux. Tous sont d’accord pour dire qu’ils viennent de vivre une expérience d’une qualité rare presque électrique par son intensité dramatique, spirituelle même. La Société historique, en collaboration avec le ministère des Affaires civiques et culturelles, parraine le projet. Elle tient à remercier l’auteur Camille Perron, la troupe du-bord-du-lac, Laura Gueguen-Charron pour son influence auprès du Ministère, les Compagnons pour leur appui financier et enfin Lucie Dupuis-Larocque, Paul Charron et Laurette Laboret pour les centaines d’heures de travail consacrées à la préparation des rapports financiers d’usage.
L’assemblée annuelle de 1986 se tient à la salle des Compagnons, le 4 mai. Marie Duhaime nous parle des écoles d’autrefois et expose photos, diplômes et souvenirs à l’appui. Deux volumes sont offerts aux personnes les plus âgées présentes à l’assemblée. Ce sont Marie Lebel et Dora Gueguen. Cette dernière âgée de 91 ans nous accompagne au piano pour l’hymne national.
Laurette Laboret démissionne comme présidente. Marie Duhaime accepte le poste temporairement. Et le travail continue : le concours historique, les rencontres avec les autres organismes, la célébration de la Saint-Jean, la publication de bulletins grâce à des subventions de l’Office des Affaires francophones, une pétition afin d’encourager le Conseil de ville à donner un appui tangible au Carnaval et à la semaine française, un encouragement à la North Bay Historical Society dans le but de préserver le vieux Palais de Justice comme monument historique. Hélène Legros est notre porte-parole auprès des Compagnons.
Marie Duhaime, Michel Dupuis et Laurette Laboret se rendent à la rencontre historique régionale au Centre communautaire de Springer, suivie d’une réunion d’information par Maurice Cabana-Proulx du ministère des Affaires civiques et culturelles.
Une copie de toutes nos publications doit être envoyée à la Bibliothèque nationale du Canada.
L’assemblée annuelle se tient au Centre Brébeuf à Sturgeon Falls le 3 mai 1987. Rhéo Courchesne du ministère de l’Éducation donne une conférence sur les systèmes scolaires. Il dépeint l’évolution des écoles françaises en Ontario à partir du règlement XVII jusqu’à la loi 141 qui nous accorde en 1968 des écoles secondaires françaises, sans oublier les crises scolaires de Sturgeon Falls, Elliot Lake, Penetanguishene, North Bay et Hamilton. Une discussion libre s’ensuit.
C’est le 13 mai 1987 que Diane Lalande est décorée à Pembroke par le ministère des Affaires civiques et culturelles pour services de bénévolat durant de nombreuses années auprès de diverses associations. La Société historique avait soumis sa candidature.
Le même soir, au programme Téléobjectif de Radio-Canada, on revoit l’histoire du Mystère de Beaucage en écoutant les réactions de plusieurs personnes de North Bay, interviewées par Madame Soussy. Pauline et Julien Larocque enregistrent le programme sur vidéocassette et l’offrent gracieusement à la Société historique pour les Archives. Il se trouve que le même soir, Marie Duhaime et Laurette Laboret font une présentation lors de l’assemblée régionale de la Fédération des femmes canadiennes-françaises à Sturgeon Falls. La première parle des écoles d’autrefois d’après son expérience personnelle, la seconde raconte l’historique de la Société historique à un auditoire très intéressé.
Le 1er juillet 1987, Francine Larush et Laurette Laboret se rendent à Mattawa rencontrer vingt élèves et leur professeur André st-Onge de l’école Sainte-Marie de New Likeard. Ceux-ci revivent l’histoire du Chevalier de Troye et des frères Lemoyne en parcourant en canots la route des Voyageurs entre le lac Témiscamingue et la rivière Outaouais à Mattawa. La Société fait une présentation de ses publications au professeur André St-Onge, responsable du groupe. Une démonstration historique d’une heure, fort apprécié de tous, a été présentée par les élèves.
Francine Larush assiste au dévoilement du monument Richardson aux coins des rues Algonquin et McIntyre en face de la cathédrale. Elle en fait un rapport pour nos Archives.
Laurette Laboret prépare et présente un mémoire au nom de la Société au ministère des Affaires civiques et culturelles de l’Ontario, à l’hôtel de ville de North Bay, le 10 juin 1987. C’est en vue d’offrir des recommandations dans la réorganisation du Réseau du Patrimoine. Malgré qu’il y avait plusieurs associations historiques présentes, bien peu ont laissé de mémoire. Le tout est actuellement à l’étude.
Lucie Everitt et Hélène Legros représentent la Société à la rencontre du Réseau du Patrimoine les 25, 26, 27 septembre 1987, à Manitowaning sur l’Ile Manitoulin. Plusieurs ateliers sont offerts durant ce stage de formation, soit dans 19 domaines comme l’administration, la photographie, les publications, le patrimoine vivant, la réseauterie, pour en nommer quelques-uns. Une autre journée d’étude se tient à l’hôtel Pinewood le 4 novembre 1987. Lucie Everitt et Hélène Legros y prennent part.
Un comité ad hoc est nommé pour faire la liaison avec le West Nipissing Historical Society. C’est une société qui se veut bilingue. Marie Duhaime, ronald Gervais et Pierre-Paul Séguin acceptent de faire partie de ce comité.
Hélène Legros accepte de représenter la Société à la journée de rencontre de la Northern District Branch Ontario Genealogical Society à North Bay le 3 octobre 1987. Elle y présente un court aperçu de nos objectifs. Il y a forte demande auprès du Conseil de ville de North Bay par l’A.P.E.C. (Association for the Preservation of English in Canada) pour qu’elle soit déclarée ville unilingue anglaise. Laurette Laboret écrit une lettre au nom de la Société historique, le 1er octobre 1987. Elle donne les raisons historiques pour démontrer la contribution des francophones dans le développement de la ville et proteste contre la demande de l’A.P.E.C. Plusieurs lettres de protestation sont écrites par d’autres organismes. Le résultat de ces démarches a été positif.
Les Compagnons de Francs Loisirs célèbrent cette année le 25e anniversaire de leur fondation. A cette occasion ils invitent tous les organismes francophones à préparer un compte-rendu de leurs activités. La tâche est confiée à Laurette Laboret. Le travail est dactylographié par Pauline Larocque sur du parchemin gracieusement offert par l’imprimerie A & R (Laporte). Michel Dupuis remercie Pauline Larocque, au nom de la Société, et lui offre une série complète de nos publications. Au grand jour, soit la fermeture officielle du Carnaval d’hiver, le 14 février 1988, tous les rapports reçus sont dans une capsule du temps 2013. Cette capsule est déposée, puis scellée dans le mur de l’église Saint-Vincent-de-Paul, pour être ouverte dans 25 ans. Qui sera là ?
Lucie Everitt et Laurette Laboret se rendent à l’ouverture officielle des nouveaux bureaux de l’A.C.F.O., à 255 rue Fisher local 214 et assistent au lancement du projet d’alphabétisation sous le nom de Centre A.L.E.C.
La Société historique est heureuse de parrainer la prochaine publication d’un livre par Maurice Cabana-Proulx sur le nationalisme dans la région. Marie Duhaime, Pierre-Paul Séguin et Ronald Gervais s’occupent d’obtenir des subventions du ministère de la Culture et des Communications.
IL est intéressant de noter que trois de nos membres de l’exécutif font partie du Conseil depuis sa fondation en 1979. Ce sont Marie Duhaime, Michel Dupuis et Laurette Laboret.
Voici le présent conseil de l’exécutif de la Société historique du Nipissing :
Présidente Marie-Louise Duhaime Sturgeon Falls
Vice-président Ronald Gervais Sturgeon Falls
Trésorière Hélène Legros Corbeil
Secrétaire Francine Larush North Bay
Bibliothécaire Denise Mantha North Bay
Président sortante Laurette Laboret North Bay
Coordonnateur Michel Dupuis North Bay
Coordonnateur Bernard Giroux Astorville
Coordonnatrice Lucie Everitt North Bay
Coordonnateur Pierre-Paul Séguin Sturgeon Falls
La carte de membre coûte 6$ par année et donne accès à la bibliothèque de la Société et à une publication gratuite. Une carte à vie coûte 100$. En plus de donner accès à la bibliothèque, elle donne accès gratuitement à toutes les publications de la Société, présentes et à venir.
Les membres à vie sont : (par ordre de demande)
Laurette Larocque-Laboret North Bay
Annette Bisson-Soroka North Bay
Laura Gueguen-Charron North Bay
Antonio Chénier Mattawa
Le juge Odias Godin Verner
L’honorable Jean-Jacques Blais Ottawa
Diane Lalande North Bay
Lucie Dupuis-Larocque North Bay
Rhéa Noiseux-Tremblay North Bay
Juliane Bélanger-Read Sudbury
La Société historique du Nipissing remercie sincèrement toutes les personnes qui ont contribué à la préparation de ce bulletin rendu possible par une subvention de l’Office des Affaires francophones.