Nipissing Ouest-Notre histoire

Le Courrier Paroissial 61

Description
Médias
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Type d'élément
Newsletters
Description
Un journal local qui décrit les affaires et opinions des habitants de Field, ON. / A local newspaper describing the events and opinions of the citizens of Field, ON.
Date de l'original
16 February 1952
Sujet(s)
Collection
Société historique de Field
Langage de l'élément
French
Couverture géographique
  • Ontario, Canada
    Latitude: 46.50009 Longitude: -79.96637
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Détenteur du droit d'auteur
Société historique de Field
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Adresse postale d'agence
225, Holditch, Suite 107
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Fax: 705-753-2131
Texte intégral

ACHETONS CHEZ NOUS. C'EST LE PAR

TI LE PLUS SUR

A Montréal, le 2 novembre 1951, le conseil municipal adoptait, par un vote de 6l à 29, un règlement décrétant la fermeture des magasins aux fêtes d'oblitation, soit le Jour de l'an, l'Epiphanie, l'Ascension, la Toussaint, l'Immaculée-Conception et Noël.

La nouvelle mesure fut accueillie défavorablement dans les milieux protestants. Le 3 décembre 1951, sept grands magasins prenaient une action pour contester la validité du règlement; ces sept magasins sont; Eaton, Holt Renfrew, Morgan, Ogilvy, Simpson, Birks et Mappin. Ces maisons de langue anglaise avaient pleinement droit de demander aux tribunaux de se prononcer sur la validité du règlement, mais elles poussèrent l'audace jusqu'à annoncer carrément leur intention de ne pas observer la loi le 8 décembre, fête de l'Immaculée-Conception. De fait elles ont violé le règlement ce jour-là et près de six-cents autres magasins du Centre et de l'Ouest de Montréal ont fait de même.

Non seulement ces magasins ont-ils violé là loi à Montréal mais, au grand scandale des catholiques, ceux d'entre, eux qui ont des succursales ou comptoirs dans d'autres villes de la province, n'y ont-ils pas aussi donné le malheureux spectacle d'institutions pour qui notre argent a de la valeur, mais qui se fichent absolument de nos sentiments et principes religieux?

Le geste inconcevable de ces puissants magasins (certains publient de gros catalogues qui servent à drainer des montants incalculables du pouvoir d'achat canadiens-français) a attiré, de la part du député René Chaloult, à l'Assemblée législative de Québec, une protestation vigoureuse.

Les propriétaires de ces puissantes maisons anglo-protestantes se scandaliseraient si les Canadiens français refusaient d'aller rétablir la loi et l'ordre en Corée et m^eme tout simplement s'ils manifestaient assez de sens de la justice et assez de fierté pour ne pas acheter chez eux ni les jours de fête d'obligation ni jamais. Mais, eux, se scandalisent-ils de ce que leurs congénères entravent le libre exercice des droits naturels les plus sacrés des catholiques canadiens-français dans la plupart des provinces du Canada, sauf dans celle de Québec?

Qui aurait pu croire à tant d'outrecuidance de la part de gens qui réclament si instamment le respect du bien d'autrui (surtout quand il se confond avec le leur propre évidemment !), qui tiennent à la pratique de la justice sociale (par les autres, sans doute) , qui ne veulent pas d'amusements, ni de recréations, ni de quelque jeu que ce soit le dimanche, (sauvegarder la surface et l'on croira à votre vertu)?

Qui aurait pu croire à tant d'amour du gain? A tant d'hypocrosie? A tant de fanatisme? La population canadienne-française du pays a reçu un magistral soufflet de la part de quelques grands magasins qu'elle enrichit par l'entremise de leurs comptoirs postaux, et celle de Montréal, une non moins cuisante insulte, de la part des mêmes magasins et de plusieurs centaines d'autres qui prospèrent à ses dépens dans l'Ouest de la ville.

Un peuple fier n'attend pas de se faire souffleter deux fois avant de réagir, nous avons reçu un soufflet de la part de gens qui, engraissés de la sueur de notre front se moquent de nous: cela suffit. Ayons assez de courage, de bon sens et de fierté pour montrer, de façon pratique, la seule que comprennent les insulteurs, que nous avons ressenti l'affront

(Lire la suite la la Page Deux)

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